Le contexte actuel met cruellement en exergue les manques cumulés dont souffrent les personnes vivant à la rue : le confinement est impossible car elles n’ont pas de toit, leur état de santé déjà précaire fait d’elles des personnes à risque, celles qui passent la nuit dans les structures d’accueil se trouvent dans une promiscuité qui va radicalement à l’encontre des injonctions à la distanciation sociale, leur présence dans l’espace public est par endroit visiblement criminalisée… Et surtout, ce qui leur manque c’est l’information : où aller ? quand ? quels services sont accessibles ? pour qui ?